22 févr. 2013

"Marcel Breuer (1902-1981) design et architecture."







Cité de l’architecture. Les gens foisonnent, le bruit d’enfants contents de visiter le musée, attire de loin l’attention. Au café Carlu pas une seule place assise. A la librairie du Moniteur, entre les touristes venus d’ailleurs et les lecteurs permanents, difficile de feuilleter un livre.
Direction au deuxième sous-sol. Un long couloir vide me guide à l’autre bout de la cité, le pavillon About. Arrivée à destination, une immense photo avec un personnage connu, la main en avant comme s’il demander de s’arrêter. Arrêt immédiat, Stop.
C’est là, derrière cette porte, l’exposition tant attendue : Marcel Breuer (1902-1981) design et architecture.

A l’intérieur, à ma grande surprise : personne.
L’heure était donc très bien choisie pour une tête à tête avec le monstre.
Une ambiance feutrée, agréable et singulière.

Par où commencer ? Sur les murs, les affiches, sur les tables, les maquettes, sur les côtés, les objets. Privilégier le design ou l’architecture ? Un moment d’hésitation tellement c’est bien présenté. Finalement, les deux, en alternance et au fil de l’expo, se laisser guider par un mot ici et une phrase là.
Pour déchiffrer : observer, lire, regarder, contempler et décortiquer.
Et pour remémorer : photographier ou illustrer.

En peu de temps une vie toute entière se voit défiler devant tes yeux. Trépidante, dense, riche et atypique.

Ne pas oublier de regarder la vidéo et finalement repasser dans la salle au hasard des objets, s’attarder encore et encore et puis sortir.

Une rétrospective à ne pas rater…

Pour plus d'informations, voir: le site de la cité de l'architecture.

18 févr. 2013

Zoom sur les détails…

  



 





C’est l’histoire d’un bel immeuble parisien livré par [BP] architectures en 2009. Un projet dont ont parlé tous les journaux d’architecture spécialisés. Vous pouvez trouver un peu plus sur le projet dans un article signé par Jacques-Franck Degioanni: ici. Et une louange signée par Emmanuelle Borne par . Sauf que trois ans plus tard, un détour par les détails fait constater un certain changement…

15 févr. 2013

« Emblème Rise Up Sand à Dubaï »





Il reste l’un des plus grands concours d’architecture jamais organisé. Il s’agit de la création d’une structure qui devient le symbole de la ville. En lice, 4000 architectes un nombre phénoménal pour un seul gagnant. Un projet qui est jusque-là resté bien virtuel vu qu’aucune réalisation n’a suivi depuis l’annonce des prix.

« Emblème Rise Up Sand à Dubaï » est donc l’un des projets français qui a participé à ce concours largement diffusé. Conçu et imaginé en collaboration par les architectes de l’agence BEVA (Laura Bartoloni et Julien Ventalon) et Alexandre Plantady, cette conception prend la forme de la concrétisation d’une tempête de sable émergeant des dunes. Alors que le sommet de la tour accueille un belvédère, la base se trouve sous une canopée où l’ombre et la lumière se croisent. Le sable crée un lien fort avec l’historique du lieu et la forme de la base fragmentée suite à l’enveloppe balayée par la tempête n’est qu’une explication qui matérialise le concept.

Ce n’est finalement qu’une idée parmi d’autres qui mérite d’être citée…
 
Les images : © BEVA & Alexandre Plantady

13 févr. 2013

Entre patrimoine et innovation...

  



C’est à Lisbonne, dans le quartier historique de Baixa Pombalina que se trouve aujourd’hui le musée de la mode et du design. C’est une construction qui date de 1952 où l’architecte Cristino da Silva avait conçue l’une des banques les plus viennoises de Lisbonne. Sauf que des années plus tard, l’endroit ayant changé de destination est devenu la propriété de la ville. L’architecte Ricardo Carvalho en collaboration avec Joana Vilhena ont repensé l’ensemble. Leur parti-pris était de laisser la structure du lieu apparente, un pari audacieux qui a trouvé un grand succès. Leur intervention se limite donc à la peinture réfléchissante sur le sol ainsi qu’à l’éclairage qui met en avant les œuvres exposées. Il en résulte un lieu hybride à mi-chemin entre patrimoine et innovation…

Pour plus d’informations, voir : ici.
Les photos : © FG + SG – Fernando Guerra, Sergio Guerra

11 févr. 2013

"Quand le cœur de Paris balance entre image et réalité"








A lire sur Détours d'architecture...

« L’abeille et l’architecte »


Qui est derrière le blog « L’abeille et l’architecte » ?

Pas une abeille mais un architecte qui a construit l’idée des "Gérard de l’architecture" dans sa tête avant de la publier sur le web. Une pensée humoristique et caustique qui a accaparé pas loin d’un mois le petit monde de l’architecture. Mieux qu’un bilan de fin d’année pour travaux réalisés ou d’un calendrier de nouvel an qui cherche des sponsors sans arrêt, un seul papier a eu plus que 20000 votes et près de 200000 visiteurs, des architectes en majorité.

Parlons de notre architecte qui, en vérité, ne s’appelle pas Gérard mais Jérôme.
L’architecture passe-t-elle de père en fils ? Il faut le croire…
Le grand-père de Jérôme était architecte (il a travaillé entre-autres sur cinq tours à La Défense), son père est aussi architecte. En conséquent, Jérôme a suivi le chemin et a eu à son tour une activité intense dans les milieux estudiantines. Plus tard il a  co-écrit la réforme LIMADO.

Jérôme a mis dix ans pour obtenir son HMONP. Pendant ce temps, l’architecte n’a pas fait que travailler dans le domaine de l’architecture mais il a fait aussi de la politique. Politique et architecture est-ce compatible se demande-t-on alors ?
Avant Jérôme, Andrew Todd et d’autres ont soutenu cette déclaration : « L’architecture est politique ». Donc, il doit y avoir une relation…

Durant ces dix années, de l’architecture éphémère jusqu’aux projets les plus luxueux, en passant par la phase de chantier, Jérôme a acquis une conséquente expérience dans tout ce qui touche de près ou de loin à l’architecture.

Et puis le travail de Jérôme dans l’agence de Catherine Dormoy (Mention à l'Equerre d’argent 1998) dont il garde ses meilleurs souvenirs. Et enfin l’agence où il travaille aujourd’hui où il suit à la fois des études et des chantiers (32 logements dans les Yvelines et 12 logements à Paris). Une activité couplée d’un boulot de communication et de préparation de notices, bref, une nouvelle expérience qui répond à ses attentes. C’est dans cette agence qu’il trouve la vraie signification de ce que c’est l’architecture et c’est là où notre architecte aimerait progresser.

Quand on demande à Jérôme pourquoi un blog ? Il part dans une explication tout d’abord assez comique en disant que les 140 signes de twitter ne suffiront plus à dire ce qu’il avait envie de raconter et puis, une autre explication plus sérieuse suit cette dernière, un énoncé qui prend pour exemple certains  paroles de George Orwell, le romancier britannique. Et là, des mots comme « décence » et « valeurs » agrémentent ses phrases pour revenir à l’idée que la décence devrait être l’une des qualités majeures des architectes.

On comprend donc d’où vient la parodie des Gérard. Et on apprend que cette dernière serait donc la manière de Jérôme de pointer vers une discipline où l’humour n’existe pas ou plus. La preuve selon ses dires que certaines agences d’architecture mondialement reconnues et citées ont diffusé massivement cette cérémonie mordante et virtuelle. On apprend aussi que les parpaings d’or reprendront l’année prochaine, le rendez-vous est donc lancé.

A part ça, une petite pensée architecturale pour ce qui se construit aujourd’hui ? Oui, Jérôme aimerait voir le devenir des « trucs » vert-pomme. Là aussi rendez-vous dans dix ans.

Et pour conclure ?
Jérôme est un personnage souriant et idéaliste, un architecte haut en couleurs qui prend comme exemple la citation de Vignole : "L'architecture, cette tentative toujours un peu présomptueuse, de vouloir organiser le désordre du monde" 

En tout cas avec les Gérard, Jérôme n’a pas organisé le désordre du petit monde de l’architecture mais il l’a probablement rendu un peu plus « humain »…

Le site de "l'abeille et l'architecte": ici.

8 févr. 2013

« Lili l’archi »




Qui ne connaît Lili l’archi ? De son vrai nom Magali Chupeau Legoff ?
Architectes, illustrateurs et curieux d’architecture tous ont parcouru un jour ou l’autre son blog aux couleurs panachées et à la signature particulière.

Mais qui est vraiment Lili l’archi ?
D’origine nantaise, Lili a fait ses études à Rennes. Aujourd’hui elle travaille et vit à Tours.
Quand on demande à Lili pourquoi elle a choisi l’architecture ?
Elle confie qu’elle a hésité un moment entre les Beaux-arts et l’architecture mais finalement a choisi ce dernier. Et puis elle raconte son enfance à Nantes où déjà petite, elle était fascinée par le Théâtre Onyx (Jean Nouvel et Myrto Vitart) d’une part et dans un autre registre la cité radieuse de Rezé (Le Corbusier) d’autre part. Des « sensations architecturales » comme elle les appelle et en parle avec un ton très lyrique.

Chez Lili on trouve une multitude d’ouvrages sur Charlotte Perriand. Et quand elle parle de son style architectural favori, Lili cite entre autres les lignes épurées de Mallet-Stevens et de Jean Prouvé. Et des architectes d’aujourd’hui elle mentionne Chartier & Corbasson et leur astucieuse extension de la CRCI de Picardie à Amiens.

Enthousiaste quand elle parle de son métier, Lili l’archi discute aussi bien de structure que de réglementations et de normes d’accessibilité.

Et le dessin alors ? Selon Lili, au début ce n’était que pour le plaisir mais l’idée d’un blog, couplée par le cadeau d’une tablette graphique l’ont poussé vers quelque chose de plus concret : l’illustration.

Lili reconnaît aujourd’hui avoir ce besoin d’illustrer. Elle se livre au beau jeu de l’humour via ses quelques dessins qui, selon elle, valent mieux qu’un long discours.

Mais notre héroïne n’est pas seulement illustratrice, elle présente tous les quinze jours sur Tv Tours une chronique sur l’architecture et la décoration. Elle me raconte ses découvertes, ses visites et entre deux phrases, elle dévoile plaisamment comme elle est enchantée.

Lili a été récemment très éprouvée par le décès d’Andrée Putman qu’elle considère comme l’une de ses modèles.

Pluridisciplinaire comme ses références, Lili l’est déjà même si elle reste modeste. Avec le ton décomplexé et frais de son blog, elle arrive parfois avec humour et souvent avec pertinence à gravir peu à peu l’échelle de l’excellence…   

Un peu plus sur Lili l’archi c’est : ici.

7 févr. 2013

Quand la cabane prend des allures de bulle...



Une bulle transparente installée dans un endroit paradisiaque qui sert de chambre d’hôtel, c’est l’idée originale du designer français Pierre Stéphane qui revisite la traditionnelle tente de camping en offrant une solution esthétiquement et énergétiquement approuvables.   

C’est une structure ronde sans armatures maintenue en forme grâce à une turbine qui économise l’énergie et qui y envoie l’air en permanence. Une acoustique remarquable et un air frais font de l’intérieur un lieu agréable pour y séjourner. Avec ce projet, la petit cabane dans la prairie change de version on dirait...

C’est une curiosité à découvrir : ici et .

5 févr. 2013

« 2:pm architectures »



Drôle de nom pour une agence d’architecture. Mais une fois que l’on regarde de près, quelle mine de projets !

Derrière cette façade (« 2:pm architectures »), se trouve trois architectes Matthieu Bergeret, Hans Lefèvre et Paul Rolland accompagnés de Sylvie Dao Duc en tant qu’assistante administrative, Sara Guedes et Sébastien Gaffari en tant que collaborateurs de projet et Felix Barroux en en tant que stagiaire.

Quand on demande au trio architectes pourquoi leur choix pour l’architecture, le même mot est prononcé à la fois par les trois: « par passion ».
Une passion qui les a ramené sur le chemin de l’architecture après avoir essayé séparément (mais pas pour longtemps) d’autres disciplines plus techniques et transversales. Cette affection pour leur métier se traduit aujourd’hui par une complémentarité et une richesse inégalable vu que les trois associés ne sortent pas des mêmes écoles d’architecture et ont chacun sa propre expérience dans des agences d’architecture avant leur collaboration.

Et depuis, Matthieu, Hans et Paul ne s’arrêtent pas de s’interroger sur les projets et leur contexte en apportant des témoignages et proposant des évolutions. Pour cela de multiples propositions venant de divers horizons ont retenu leurs attentions.

Ainsi, les architectes ont exploré à la fois les workshop (cinq en tout), ont obtenu plusieurs distinctions à des concours nationaux et internationaux et ont participé à des conférences et des installations pour enrichir encore plus leurs expérimentations.

« Notre production est éclectique, fourre-tout ou plutôt fouille-tout » déclarent-ils avec énergie. Un point positif qui montre la pluralité de leur production.

Parlons « style architectural » alors, quand je leur demande s’il existe un genre particulier que l’agence peaufine plus que d’autres, les architectes répondent en une seule voix : « Aucune ». Pour 2 :pm architectures, le fait de ne pas avoir un style en est un. De la philosophie en architecture ? Non, tout simplement une détermination de répondre au cas par cas, le style viendra probablement plus tard ou pas.

Par contre la discussion du trio sur la manière de qualifier le vide et le plein en architecture est assez intéressante ; ils se posent beaucoup de questions sur le rapport intérieur-extérieur et la manière d’approcher l’architecture contemporaine.
 
Un matériau fétiche pour 2 : pm architectures ? « Non, mais une mise en œuvre des matériaux » me répondent-ils. En architecture, la maquette reste leur chouchou qui selon les architectes matérialise le projet. Il ne faut pas s’étonner donc qu’ils réussissent tellement dans les présentations au sein d’un workshop.

On continue à discuter et j’apprends que nos architectes essayent par tous les moyens d’enjoliver l’architecture et les architectes aux regards d’autrui. D’après eux le manque de confiance envers l’architecte existe encore dans nos sociétés et cela depuis les Beaux-arts, des idées reçues difficile à changer. Ils essayent donc de démontrer que penser et bâtir vont de pair même si derrière les deux actions se trouve une seule personne : l’architecte.

Pour Matthieu, Hans et Paul des programmes atypiques tels les halles de marchés pour une petite municipalité ou des trinquets que l’on voit partout au pays basque font partie de projets qu’ils aimeraient réaliser. Les aspirations de l’agence semblent être donc, aussi inhabituelles que leurs divers projets.    

2 :pm architectures est tout d'abord une équipe soudée qui met en avant une nouvelle manière de voir les choses en architecture. A mi-chemin entre réserve et audace leur travail est un joyeux mélange de circonstances…

Le site de 2 :pm architectures : ici.

3 févr. 2013

Quand Kobra rend hommage à Niemeyer...



Dans le monde du Street Art (Art de la rue) tout le monde connaît Banksy. Aujourd’hui, je me penche sur une autre personnalité aussi connue que Banksy mais dont les œuvres se trouvent beaucoup plus loin des frontières de l’Europe. Il s’agit de l’artiste brésilien Eduardo Kobra.

Kobra est fasciné depuis son jeune âge par l’Art de la rue. Un jour il décide d’en faire son métier. Et bien que les débuts soient difficiles, Kobra persiste et avec chaque œuvre arrive à détourner le regard des citadins.

Chacune des œuvres de Kobra est un porteur de message. Pour lui, c’est un moyen concret de décrire voire transformer le paysage urbain dans lequel nous vivons. Les messages sont diversifiés, Kobra arbore via ses œuvres la pollution, la déforestation ainsi que l’évolution des villes.

Le dernier œuvre d’Eduardo Kobra est un hommage à l’architecte Oscar Niemeyer où dans l’un des quartiers de São Paulo, sur la façade d’un immeuble de 56 mètres de haut il présente le portrait de l’architecte. Une œuvre panachée qui, comme tous les autres travaux de l’artiste, conjugue à merveille un morceau de l’histoire de la ville et l’art du graffiti.

Quand Kobra rend hommage à Niemeyer c’est toute une ville qui bénéficie de l’œuvre…  

A découvrir: ici.

2 févr. 2013

Paroles d'archis...

Un jour, Frank Lloyd Wright a dit:



« Les physiciens peuvent enterrer leurs erreurs, les architectes seulement conseiller à leurs clients de planter des plantes grimpantes. Aussi devraient-ils aller le plus loin possible de chez eux pour édifier leurs premières constructions.  »

Et vous? qu'est ce que vous en pensez?