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12 mars 2013

« Olympiades, Paris 13ème – Une modernité contemporaine »



  



 


Il reste à peine une semaine avant que l’exposition de l’arsenal « Les Olympiades, Paris 13e, une modernitécontemporaine » qui se tient au Pavillon se termine. L’occasion de faire le bilan et peut être de donner goût, à ceux qui ne l’ont pas encore visité, d’y faire un tour.

Tout d’abord, l’invitation commence par une affiche photogénique où les lignes courbes des lettres se mêlent à la verticalité des tours présentées.

C’est au dernier étage, à l’abri des regards que se déroule l’exposition. A part un poster que l’on puisse voir de l’extérieur et de loin, rien. Donc, la sobriété semble être au rendez-vous.

Malgré l’étroitesse du lieu, une belle luminosité. Le visiteur y déambule comme s’il explorait un musée. Une documentation éparse mais intéressante. Le choix est varié : d’anciennes photos, quelques plans d’époque, des images plus récentes et surtout des données historiques qu’il faut aller chercher dans les quelques journaux, rares exemplaires mis à disposition.

La scénographie a été réalisée par Aurélien Gillier. Simple et surprenante elle nous plonge dans l’histoire des années soixante-dix à l’époque où Michel Holley a relevé un immense défi, celui de concevoir un quartier sur dalle.

A l’intérieur de l’exposition, l’ambiance est feutrée, agrémentée par quelques plantes qui constituent le seul élément de couleur verte. Volontaire ou pas le visiteur pourra faire la comparaison entre la quantité de béton qu’il voit dans les photos et les quatre récipients en hauteur. Même si dans de telles expositions, le contenu prime au contenant, le regard curieux s’attardera sur chaque élément rehaussant l’ensemble.

Pour le visiteur qui aimerait connaître encore plus sur le quartier des Olympiades, il pourra continuer la découverte et aller explorer en vrai l’urbanisme sur dalle, le seul que l’on trouve dans la capitale française.

C’est une intéressante exposition à ne pas manquer…
Les photos: © Sipane Hoh

22 févr. 2013

"Marcel Breuer (1902-1981) design et architecture."







Cité de l’architecture. Les gens foisonnent, le bruit d’enfants contents de visiter le musée, attire de loin l’attention. Au café Carlu pas une seule place assise. A la librairie du Moniteur, entre les touristes venus d’ailleurs et les lecteurs permanents, difficile de feuilleter un livre.
Direction au deuxième sous-sol. Un long couloir vide me guide à l’autre bout de la cité, le pavillon About. Arrivée à destination, une immense photo avec un personnage connu, la main en avant comme s’il demander de s’arrêter. Arrêt immédiat, Stop.
C’est là, derrière cette porte, l’exposition tant attendue : Marcel Breuer (1902-1981) design et architecture.

A l’intérieur, à ma grande surprise : personne.
L’heure était donc très bien choisie pour une tête à tête avec le monstre.
Une ambiance feutrée, agréable et singulière.

Par où commencer ? Sur les murs, les affiches, sur les tables, les maquettes, sur les côtés, les objets. Privilégier le design ou l’architecture ? Un moment d’hésitation tellement c’est bien présenté. Finalement, les deux, en alternance et au fil de l’expo, se laisser guider par un mot ici et une phrase là.
Pour déchiffrer : observer, lire, regarder, contempler et décortiquer.
Et pour remémorer : photographier ou illustrer.

En peu de temps une vie toute entière se voit défiler devant tes yeux. Trépidante, dense, riche et atypique.

Ne pas oublier de regarder la vidéo et finalement repasser dans la salle au hasard des objets, s’attarder encore et encore et puis sortir.

Une rétrospective à ne pas rater…

Pour plus d'informations, voir: le site de la cité de l'architecture.

14 nov. 2011

Batimat, Le manège enchanté



C’est une exposition enchanteresse à l’image des mille et une nuits qui en réalité se trouve condensée en moins d’une semaine. Il y a eu le on (le salon) et le off (en dehors du salon) et ceci tout au long des cinq jours. Ses différentes affiches jusqu’aux slogans montrent qu’il s’agit bien d’un langage choisi par les spécialistes pour les spécialistes. Des récits qui ne peuvent qu’attirer le visiteur même le moins intéressé. En ce début du mois de Novembre, Batimat est devenu l’événement parisien le plus convoité.

Cette année, la couleur est au rendez-vous. Du rouge et du noir pour commencer la visite, les autres couleurs se sont enchaînées au fur et à mesure de la découverte. Comment renoncer à la curiosité de toucher ces différents matériaux ? Du béton jusqu’au papier en passant par le bois, le plastique et même l’acier, tous ont répondu présents. Sans parler de cette nouvelle génération de jeunes matériaux écologiques, anti-sismiques, durables et économes. De la façade élaborée par des verres actifs jusqu’aux outils électroportatifs, le visiteur reste étonné. Le cirque du soleil ? Presque, même ici la métaphore peut devenir actualité.

Parlons conférences, ces attroupements organisés qui ont traité les diverses sujets spécialisés. Et si on peut regretter quelques désistements inattendus, les principaux interlocuteurs, qui méritent d’être remerciés, ont développé d’intéressantes pensées. « Le Rendez-vous des architectes » qui a duré quatre journées, avait bien de nombreux adeptes au risque de faire de l’ombre au salon lui-même. Ailleurs dans les Hall, les forums se sont enchaînés, entre matériaux innovants et nouvelles réglementations, les conférenciers ont trouvé beaucoup d’attention.

L’international était également à l’honneur, entre l’Allemagne, le Brésil, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, le visiteur s’est enrichit. Des matériaux venus d’ailleurs, des approches différentes et des solutions convaincantes. Des débats qui ont présenté diverses manières de penser, des discussions qui ont alimenté un nombre conséquent de sujets.

Cependant cette année, une belle innovation : des mini espaces appelés « Zoom » avec des thèmes, forcément déclinés en anglais, se voulant frais et dynamiques, comme « Touch, Light, Color et Access » ont fleuri partout présentant ainsi quelques originalités. Des endroits qui à l’image de la caverne d’Ali Baba sont pleins de bourdonnements où on entre avant tout pour y prendre l’air du temps. Un décor spécial, parfois des niches pour expliquer et des étals pour démontrer certaines créations en matière d’aménagement.

Pendant ce temps, un peu plus loin, d’autres groupes découvraient les nouveaux quartiers alentour, juste achevés, et leur architecture d’aujourd’hui. Des opérations qui témoignent que la production architecturale ne s’est pas encore arrêtée. Des projets complets commentés pour mieux les apprécier.

Et malgré la crise et les difficultés rencontrées dans certains métiers ces dernières années, Batimat reste pour les spécialistes ce coin préservé qui a réussi à créer son propre manège enchanté.  

D'autres photos de Batimat se trouvent sur ma galerie publique: ici.