14 nov. 2011

Batimat, Le manège enchanté



C’est une exposition enchanteresse à l’image des mille et une nuits qui en réalité se trouve condensée en moins d’une semaine. Il y a eu le on (le salon) et le off (en dehors du salon) et ceci tout au long des cinq jours. Ses différentes affiches jusqu’aux slogans montrent qu’il s’agit bien d’un langage choisi par les spécialistes pour les spécialistes. Des récits qui ne peuvent qu’attirer le visiteur même le moins intéressé. En ce début du mois de Novembre, Batimat est devenu l’événement parisien le plus convoité.

Cette année, la couleur est au rendez-vous. Du rouge et du noir pour commencer la visite, les autres couleurs se sont enchaînées au fur et à mesure de la découverte. Comment renoncer à la curiosité de toucher ces différents matériaux ? Du béton jusqu’au papier en passant par le bois, le plastique et même l’acier, tous ont répondu présents. Sans parler de cette nouvelle génération de jeunes matériaux écologiques, anti-sismiques, durables et économes. De la façade élaborée par des verres actifs jusqu’aux outils électroportatifs, le visiteur reste étonné. Le cirque du soleil ? Presque, même ici la métaphore peut devenir actualité.

Parlons conférences, ces attroupements organisés qui ont traité les diverses sujets spécialisés. Et si on peut regretter quelques désistements inattendus, les principaux interlocuteurs, qui méritent d’être remerciés, ont développé d’intéressantes pensées. « Le Rendez-vous des architectes » qui a duré quatre journées, avait bien de nombreux adeptes au risque de faire de l’ombre au salon lui-même. Ailleurs dans les Hall, les forums se sont enchaînés, entre matériaux innovants et nouvelles réglementations, les conférenciers ont trouvé beaucoup d’attention.

L’international était également à l’honneur, entre l’Allemagne, le Brésil, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, le visiteur s’est enrichit. Des matériaux venus d’ailleurs, des approches différentes et des solutions convaincantes. Des débats qui ont présenté diverses manières de penser, des discussions qui ont alimenté un nombre conséquent de sujets.

Cependant cette année, une belle innovation : des mini espaces appelés « Zoom » avec des thèmes, forcément déclinés en anglais, se voulant frais et dynamiques, comme « Touch, Light, Color et Access » ont fleuri partout présentant ainsi quelques originalités. Des endroits qui à l’image de la caverne d’Ali Baba sont pleins de bourdonnements où on entre avant tout pour y prendre l’air du temps. Un décor spécial, parfois des niches pour expliquer et des étals pour démontrer certaines créations en matière d’aménagement.

Pendant ce temps, un peu plus loin, d’autres groupes découvraient les nouveaux quartiers alentour, juste achevés, et leur architecture d’aujourd’hui. Des opérations qui témoignent que la production architecturale ne s’est pas encore arrêtée. Des projets complets commentés pour mieux les apprécier.

Et malgré la crise et les difficultés rencontrées dans certains métiers ces dernières années, Batimat reste pour les spécialistes ce coin préservé qui a réussi à créer son propre manège enchanté.  

D'autres photos de Batimat se trouvent sur ma galerie publique: ici.

4 commentaires:

Tilia a dit…

Merci pour ce reportage aux petits oignons. On imagine très bien tout ce que tu décris.
Cela me rappelle le temps où je faisais l'hôtesse sur stand Batisoft pour la promotion de PC BAT !

Sipane a dit…

La prochaine fois c'est à dire dans deux ans, je t'enverrai une invitation :-)

François a dit…

Et bien je l'ai loupé cette année vu que j'étais dans le sud.

Sipane a dit…

Il y en aura d'autres.