19 févr. 2010

L’enveloppe...

En Europe nombreux sont les pays qui ont eu recours au façadisme pour préserver l’aspect de certains bâtiments historiques jugés intéressants. En France durant ces dernières années, on a eu recours au procédé inverse concernant certaines tours datant des années 70. On a gardé le noyau de la tour tout en changeant l’aspect extérieur, le tout en rhabillant les immeubles selon les tendances du moment. Dans cette catégorie, on peut citer comme exemple la Tour First dont le noyau date de 1974.

Ici, il s’agit d’une intéressante étude qui consiste à rhabiller les anciens immeubles pas d’un mur-rideau comme on l’a fait fréquemment mais en utilisant les dernières technologies énergétiques incrustées dans un manteau enveloppant l’ensemble.

Cette enveloppe est censée favoriser la non-destruction des anciennes tours et donner une nouvelle image plus dynamique à la ville. La question qu’on pourrait se poser, mis à part les valeurs énergétiques qui ne sont pas négligeables est-ce que ce genre d’enveloppe ne va pas recréer une monotonie visuelle s’il est utilisé en grande échelle ?

Pour plus de photos et d’informations concernant ce nouveau concept, voir : ici.
Le site de l’agence d’architecture : ici.
La photo: (c) Laboratory for Visionary Architecture
Un article qui parle de ce façadisme inversé, à lire: ici.

4 commentaires:

François a dit…

Et quelle monotonie!!! C'est affreux.
L'idée en elle est bonne, la toile est fine mais pourquoi envelopper ces immeubles? La ville devrait être capable d'accepter ces batiments anciens au même titre qu'une ruine archéologique. La différence entre les deux n'est que quelques années.
Là, je ne suis pas fan.

Sipane a dit…

Ah, je pense que, avec ce sujet, j'ai lancé une discussion.

Personnellement, je suis contre ce genre d'enveloppe que s'il est justifié. Ici, c'est l'empreinte écologique qui est mise en avant, autant je trouve cette enveloppe séduisante pour quelques immeubles, autant je serai sceptique concernant un nombre conséquent d'immeubles.

fabien b. a dit…

Je ne trouve pas la solution de transformation de la façade idiote, dans le cas de la réhabilitation de tours (de bureau ou d'habitation). Dans la mesure où il ne s'agit pas de changer uniquement la coque pour la mettre au gout du moment. Ce genre d'intervention permet de conserver des éléments architecturaux monumentaux, qui si ils sont détruit seront définitivement perdus (dans une bonne artie des cas). Puisqu'on ne construit plus que rarement -(dans notre pays) d'objets architecturaux de ce genre.

Plus banalement c'est la question de la réhabilitation de nombres de cités hlm.

Et puis dans quelques temps ce sera celle de l'urbanisme postmoderne des années 80 - tous ces bâtiments à façades en verre teinté miroir et parement en carreaux de faiences (ceux qui ont le chic pour se décoller ^^ du plus bel effet). On ne peut pas tout raser pour reconstruire en neuf à chaque fois. Alors on fera en sorte de faire du neuf par la façade.

Mais il ne faut pas que ce soit du façadisme au sens décor (soit qu'on garde la façade soit que se soit elles dont on se sépare). On peut faire entrer l'espace et l'architecture par la façade a l'intérieur d'un bâtiment... Je ne suis pas sur que le procédé soit répétable indéfiniment.

Sipane a dit…

L'idée est très bonne, préserver au lieu de détruire, chose qui séduit peu de monde quand il s'agit d'une époque particulière. La seule chose c'est qu'il ne faut pas en abuser surtout s'il s'agit de la même "couverture" pour toutes les constructions. Peut être que l'idée va trouver avec le temps plus de diversité, là elle sera encore plus séduisante.