A tous mes lecteurs,
Je suis heureuse d'annoncer le déménagement de Détails et la création de Détails d'architecture.
L'aventure architecturale commencée ici il y a six ans, ne s'arrêtera pas mais elle continue ailleurs...
DETAILS
L'architecture dans ses moindres détails
23 avr. 2013
29 mars 2013
« Fragment »
J’avais déjà évoqué à plusieurs reprises le travail du photographe Cyril
Sancereau. Il s’agit cette fois-ci d’une nouvelle
collection qui attire mon attention. Avec « Fragment », l’œuvre
architecturale que Cyril a l’habitude de mettre en avant s’efface et laisse
place aux différents détails. C’est une approche photographique qui pousse
au-delà des limites d’une simple représentation. Ainsi, des fractions de la vie
de chaque mur ou fenêtre constituent une histoire abstraite que seule
l’imagination puisse formuler…
Les photos: © Cyril Sancereau
27 mars 2013
Et si les bunkers changeaient de destination ?
Pendant longtemps l’Albanie, un pays en guerre, a accumulé les
bunkers sur ton territoire. Ces grandes structures en béton sont restées vides et
inoccupées depuis plus de vingt-cinq ans. Deux étudiants en architecture Gyler Mydyti et Elian Stefa,
proposent ainsi une intelligente reconversion qui change l’image de ces
colosses vis-à-vis d’autrui. Baptisé « Concrete mushrooms » le projet
a été présenté à l’école polytechnique de Milan et largement apprécié.
Parmi les bunkers, certains ont gardé une robuste structure
alors que d’autres au fil du temps, se sont fragilisés. L’idée étant de pouvoir exploiter les
constructions en apportant quelques modifications selon l’état structurel de chacune d’elles.
Une intéressante démarche qui met en avant la notion de recyclage et c’est à
découvrir : ici.
25 mars 2013
Polémique autour du parc Lescure ?
Le jury de l’appel à idées pour le projet du Parc Lescure de
Bordeaux était présidé par Eduardo Souto de Moura. Le 7 mars 2013, nous
connaissions les noms des cinq lauréats.
Le concept même du concours était de laisser libre à l’imagination des
participants en étudiant à la fois les projets réalisables ainsi que certaines
conceptions considérées comme utopiques.
Le journal Sud Ouest présente les lauréats et va plus loin
en se posant la question : « Le vieux stade Chaban-Delmas
n’inspirait-il pas trop les architectes ? ». Dans le même texte, nous
pouvons également lire: « rien de vraiment bluffant » concernant
toujours les diverses propositions.
Pourtant 88 dossiers ont été remis au jury…
L’un des nombreux dossiers participants était celui de 2 :pm
architecture, en partenariat avec Dauphins architecture et Atelier Physalis. Le projet
refuse toute table rase du stade présenté comme un équipement emblématique
faisant partie du patrimoine des bordelais. Les architectes expliquent leur
choix en donnant des exemples concrets et convaincants comme les arènes de
Nîmes qui n’ont jamais cessé leur mutation au fil du temps.
Une intéressante approche qui consiste à garder l’intégralité de la
structure et met en avant l’idée de la réutilisation en architecture. Et c’est
à découvrir : ici.
Libellés :
2:pm,
architecture,
Atelier Physalis,
Bordeaux,
Dauphins architecture,
Eduardo Souto de Moura,
France,
Parc Lescure,
polémique,
projets,
stade Chaban Delmas,
Sud-Ouest
22 mars 2013
« Evolo 2013 »
Le prix « Evolo » a été crée en 2006 pour
promouvoir les différentes nouveautés à travers l’architecture verticale. Depuis, nous assistons chaque année à l'émergence d'un panel de projets innovants alliant
verticalité et dernières innovations. Venus du monde entier, les participants
se surpassent pour mettre en avant des programmes variés aussi bien sur le plan
architectural que technologique.
En 2013, le jury a opté pour trois gagnants et 24 mentions.
On remarque la présence de plusieurs français dans le lot. Néanmoins, le
premier prix est pour Derek Pirozzi et son projet « Polar Umbrella ».
Nous sommes loin des gratte-ciel traditionnels autant sur la forme que sur le
fond. Ici, la structure prend des airs de parapluie. A la fois dynamique et
écologique, l’ensemble se révèle être un condensé qui rassemble les dernières
technologies de pointe. Utopie ? Non, réalisable avec ses moindres
détails, ce colosse a le mérite de bousculer notre imagination et ressortir une fois pour toutes, la création
architecturale de ses mesures…
Les autres prix et mentions se trouvent : ici.
20 mars 2013
A Bâle, c’est la foire...
C’est le 25 avril 2013, lors de l’ouverture du salon de
l’horlogerie que se déroule l’inauguration de la nouvelle foire de Bâle. Un
chantier colossal qui a duré trois ans et a mobilisé plusieurs corps de métier.
Conçu par le duo bâlois Herzog et de Meuron, le complexe
a coûté la coquette somme de 350 millions d’euros.
Il s’agit de trois grandes halles superposées en béton
recouvert de lamelles métalliques plates et courbes. L’ensemble fait 220 mètres de long, 90 mètres de large et 32 mètres de haut, le
tout percé par une grande cavité qui attire la lumière à son centre.
Pour répondre aux différentes fonctionnalités du lieu le
choix des architectes s’est porté sur une hauteur sous plafond de 10 mètres. Un espace de
deux étages dans un même écrin polyvalent et permettant ainsi plusieurs
agencements.
Outre son côté architectural, ce projet s’inscrit dans une
dynamique globale dont bénéficie l’aménagement de tout le quartier. A savoir
que le remaniement de ce morceau de ville n’a pas encore touché à sa fin. D’autres
projets viendront d’ici 2015 compléter le plan d’aménagement.
Surprenante par sa structure, multifonctionnelle par son
volume intérieur et indispensable pour le développement du quartier, le nouveau
centre des foires de Bâle est une curiosité architecturale qui vaut le détour…
Les photos: © Sipane Hoh
17 mars 2013
"Toyo Ito"
Tower of Winds, Yokohama-shi, Kanagawa, Japan, 1986
C’est un château d’eau en béton datant des années soixante qui
se trouve à Yokohama, au Japon. Un jour, la ville a pris la décision de lancer un
concours d’architecture ayant pour but l’amélioration de la première impression
des visiteurs qui y débarquent en bus.
La proposition de l’architecte Toyo Ito a été de couvrir la
structure anonyme de miroirs en acrylique. Une deuxième peau en aluminium a
été installée autour de la tour reflétant ainsi le ciel pendant la journée. La
nuit, des anneaux lumineux offrent aux passants un impressionnant spectacle
lumineux. De même, un système électronique qui capte et interprète les bruits
avoisinants et les transforme en couleurs y a été installé. En conséquence, la
ville a gagné un nouveau repère, résultat d’une intelligente reconversion…
Toyo Ito est le lauréat du prix Pritzker 2013 annoncé aujourd'hui même le 17 Mars 2013.
Le site de Toyo Ito: ici.
Le site du Pritzker: ici.
La photo : © Tomio Ohashi
14 mars 2013
« Stéphane Chalmeau »
Autoportrait sur un pont de l'agence TETRARC
Il n’est pas rare de rencontrer, sur de nombreuses photos
d’architecture, la signature du photographe Stéphane Chalmeau. En vérité qui
est Stéphane Chalmeau et quel a été son parcours ? Quelques détails de la vie d’un personnage
discret et talentueux.
Stéphane n’est pas bavard, mais il répond volontiers à mes
questions dès que j’évoque sa passion : la photographie
d’architecture.
Entre deux phrases il me raconte comment son père lui avait
offert son premier reflex (Canon EOS 1000) à l’époque où Stéphane avait passé
son bac français. C’était le déclic qui a appris à ce dernier à regarder
autrement et qui l’a dirigé plus tard vers des études d’architecture.
Des années longues où Stéphane a appris notre discipline
dans les moindre détails, une chose est sûre il ne s’est jamais désintéressé de
la photo vu que son sujet de fin d’études portait sur un espace d’exposition
itinérant. L’image a toujours accompagné Stéphane et a contribué petit à petit à
sa réputation même s’il n’a jamais cessé de croire qu’il deviendrait un bon
architecte.
Nous poursuivons la discussion et Stéphane me raconte avec
une pointe d’amusement comment à l’époque de ses études, quand il développait
ses photos chez lui dans sa salle de
bain et les ramenait à l’école, Philippe Ruault les regardait déjà avec un
grand intérêt.
Toujours est-il que, une fois ses études d’architecture
terminées, au lieu de l’embaucher comme dessinateur ou architecte, l’AIA lui
proposait de faire les portraits (en noir et blanc) de ses 150 employés de
l’agence rassemblés sur cinq sites en France. La photographie encore et
toujours. Cette fois-ci, c’est décidé : Stéphane Chalmeau deviendrait
photographe d’architecture. Le destin? Non, répond-il en souriant et il me
raconte ses sentiments envers la photo de Jean-Marie Monthiers contemplée un
beau jour lointain dans le magasine spécialisé « Technique et
Architecture ». « Un bâtiment long, au bord de l’eau, photographié de
face en fin de journée ». Une image
qui l’a fait rêver et dont il raconte encore l’effet.
Stéphane Chalmeau travaille avec l’agence d’architecture
nantaise TETRARC pour laquelle il a commencé son premier reportage en 2000.
Depuis, une relation de confiance s’est installée entre les deux parties et elles
ne se sont plus quittées. Stéphane photographie à la fois les locaux, les chantiers
de l’agence, les prototypes ainsi que leurs différentes réalisations. Un peu
comme s’il faisait parti de l’agence Tetrarc.
Stéphane Chalmeau aimerait travailler avec des architectes
talentueux, il a du mal à nommer quelques uns quand je lui pose la question.
Trois noms se détachent de sa longue liste malgré tout : Peter Zunthor,
Herzog & de Meuron et SANAA.
Stéphane aime photographier en couleurs sans triche ni
retouche, il ne cache pas le contexte qui lui apporte cette attention
singulière que l’on découvre dans chacune de ses photos. Lucide, il reconnaît
les quelques difficultés de la profession mais comme il aime ce qu’il fait, il
n’est pas prêt de s’en passer.
Passionné d’architecture et de son métier, Stéphane est un
personnage réservé qui non seulement aime ce qu’il fait mais sait bien le faire
aimer…
Le site de Stéphane Chalmeau: ici.
Le site de Stéphane Chalmeau: ici.
13 mars 2013
« Audience »
Depuis six ans que le blog DETAILS existe, il serait temps
de faire le point sur l’audience et les statistiques de ce dernier.
Tout d’abord, bien que tous mes papiers sont en français,
les visiteurs s’avèrent être internationaux, chose dont je me félicite et je
remercie tous celles et ceux qui viennent me lire sur mon blog exprès parceque
suivant les statistiques, peu de monde atterrit ici par hasard.
Et pour donner satisfaction à la curiosité de nombreux
lecteurs, je rends publique certaines informations :
Les dix pays d’où viennent mes lecteurs les plus assidus
sont :
France, Etats-Unis, Espagne, Belgique, Algérie, Suisse,
Tunisie, Allemagne, Liban et Royaume-Uni.
L’architecture possède la même langue et elle est mondiale.
Les sites, sources du trafic du blog s’avèrent être hétéroclites,
on a le choix entre différents réseaux sociaux, des sites et blogs amis et de
nombreux moteurs de recherches encore une fois internationaux.
Ce qui est frappant, outre le nombre des pages consultées quotidiennement
qui n’est pas exceptionnel mais tout à fait acceptable pour un blog spécialisé et d’une telle
envergure, c’est le temps record passé sur chacun de mes billets, ce qui montre l’intérêt que porte les lecteurs à l’information diffusée.
Ces informations sont évolutives et ne présentent qu’une
fraction figée dans le temps de la vie de ce blog. Elles sont ramenées à
changer très vite avec chaque lecteur et suivant le temps qui passe...
12 mars 2013
« Olympiades, Paris 13ème – Une modernité contemporaine »
Il reste à peine une semaine avant que l’exposition de
l’arsenal « Les Olympiades, Paris 13e, une modernitécontemporaine » qui se tient au Pavillon se termine. L’occasion de faire
le bilan et peut être de donner goût, à ceux qui ne l’ont pas encore visité, d’y
faire un tour.
Tout d’abord, l’invitation commence par une affiche
photogénique où les lignes courbes des lettres se mêlent à la verticalité des
tours présentées.
C’est au dernier étage, à l’abri des regards que se déroule
l’exposition. A part un poster que l’on puisse voir de l’extérieur et de loin,
rien. Donc, la sobriété semble être au rendez-vous.
Malgré l’étroitesse du lieu, une belle luminosité. Le
visiteur y déambule comme s’il explorait un musée. Une documentation éparse
mais intéressante. Le choix est varié : d’anciennes photos, quelques plans
d’époque, des images plus récentes et surtout des données historiques qu’il
faut aller chercher dans les quelques journaux, rares exemplaires mis à
disposition.
La scénographie a été réalisée par Aurélien Gillier. Simple
et surprenante elle nous plonge dans l’histoire des années soixante-dix à
l’époque où Michel Holley a relevé un immense défi, celui de concevoir un
quartier sur dalle.
A l’intérieur de l’exposition, l’ambiance est feutrée,
agrémentée par quelques plantes qui constituent le seul élément de couleur
verte. Volontaire ou pas le visiteur pourra faire la comparaison entre la
quantité de béton qu’il voit dans les photos et les quatre récipients en
hauteur. Même si dans de telles expositions, le contenu prime au contenant, le
regard curieux s’attardera sur chaque élément rehaussant l’ensemble.
Pour le visiteur qui aimerait connaître encore plus sur le
quartier des Olympiades, il pourra continuer la découverte et aller explorer en
vrai l’urbanisme sur dalle, le seul que l’on trouve dans la capitale française.
C’est une intéressante exposition à ne pas manquer…
Les photos: © Sipane Hoh
Les photos: © Sipane Hoh
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