13 nov. 2008

Destinées...

Toutes les deux datent de la même époque, l’une se trouve au Japon, et l’autre en France.
Toutes les deux sont connues, l’une grâce à son architecte, l’autre grâce à sa ville.
Toutes les deux marquent, par leurs exploits technologiques de l’époque, un tournant dans l’histoire de la construction des tours.
Toutes les deux ont des particularités multiples et aujourd’hui elles continuent toujours à amasser les critiques.

Alors qu’aujourd’hui, après plusieurs tentatives d’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco, la première est condamnée à être démantelée et vendue en morceaux, la seconde après une période de doute sur sa démolition, a subie des travaux de reconstruction en vue d’une réutilisation.

La première est la « Nagakin Capsule Tower », une construction qui contient des bureaux et des appartements sous formes de modules, un exploit de l’architecte japonais Kisho Kurokawa, fondateur d’un nouveau courant d’architecture asiatique. La seconde c’est la « Tour Montparnasse » une construction qui contient exclusivement des bureaux, se trouve dans le XVème arrondissement de Paris et qui, à son époque, était l’immeuble le plus haut d’Europe.

Pourquoi ce parallèle me demande-t-on ?
Parce qu’aujourd’hui, à chaque fois que je lis une critique concernant la Tour Montparnasse, je n’ai qu’à ouvrir les archives de la tour japonaise tant décriée, tant critiquée et en même temps tant aimée des japonais. Oui, ils étaient et restent nombreux dans le monde à apprécier son architecte mais à critiquer la tour. Dans un pays qui, depuis a construit beaucoup d’autres tours, plus hautes, pompeuses, brillantes et connues, cette petite tour de 13 étages capte les regards, éveillent les sens et alimente les critiques. Même après la mort de son architecte, son démantèlement et sa destruction, cette œuvre pas très commune, originale et spécifique d’une époque, restera dans les annales de l’architecture mondiale.

Qu’en sera pour la Tour Montparnasse ?
Restera-t-elle comme l’une des icônes parisiennes, symbole d’une époque et comme représentante d’une architecture passée ?
Pour l’instant sa reconstruction l’a préservée, non pas d’une critique sanglante, mais d’une éventuelle démolition, jusqu’à quand ? L’avenir nous le dira…

Cet article est une réaction suite à la lecture d'un point de vue écrit par Jean-Philippe Hugron, sur le site lemoniteur.fr et il se trouve: ici.

Cet article a été publié sur le site
lemoniteur.fr et il se trouve: ici.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme toujours, Excellent!

P.Leroy

Sipane a dit…

Merci.

Anonyme a dit…

Donc, malgré tout, ils compte démolir la NCT?... C'est scandaleux.

Sipane a dit…

En quelque sorte, oui, la démanteler et vendre les "cellules", donc, avis aux amateurs!

Anonyme a dit…

Ce qui est amusant, c'est que de même que Maupassant, ne pouvant piffer la tour de M. Eiffel, y déjeunait souvent ("il n'y a qu'ici que je ne puis la voir"), l'Ordre des architectes a élu domicile dans la TM...

Anonyme a dit…

Qu'est-ce qui s'est passé par ta tête pour faire ce parallèle? pourquoi avec la tour de Kirokawa et pas une autre? Excellent, quel bel énigme!

Sipane a dit…

Aleph187,
Oui, d'ailleurs le déménagement pour les nouveaux locaux a fait parler de lui, il n'y a pas si longtemps que ça.

François,
Tout simplement parcequ'elles datent de la même année et chacune est exceptionnelle dans son genre.

(D'ailleurs, on m'a signalé aujourd'hui, une autre tour qui méritait d'être citée à côté de ces deux autres (bien qu'elle ne date pas exactement de la même année): le "Pan Am building" de Gropius.)

Merci pour vos commentaires.